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L'ouest en résumé |
130
miles nous attendent soit quand même l’équivalent d’un bon Toulon -> Ajaccio. Ca fait déjà
une belle balade !
Il
nous faut près de 30h de navigation pour boucler cette nav qui commence dans
des conditions assez musclées sous la pluie, au près par 25 nœuds de vent.
KC s’excite, se couche, fait des petits sauts dans les vagues. Bref, c’est presque le bazar.
KC s’excite, se couche, fait des petits sauts dans les vagues. Bref, c’est presque le bazar.
Heureusement
pour le sommeil de notre hôte (qui a eu la chance de passer une nuit complète
dans une bannette bien au chaud sans faire de quart!), une fois le virage à l’ouest amorcé vers le
lagon, la navigation au portant, protégée de la houle, est un vrai bonheur.
Pour
finir cette traversée, je me permettrais juste de relater avec certes un peu
d’aigreur, le douloureux événement qui s’est produit au début cette petite ballade
lorsqu’un monstre de Mahi Mahi (la fameuse dorade coryphène) a décidé de mordre
à l’hameçon et bien malheureusement de lâcher prise directement dans un saut qui restera
longtemps marqué dans nos mémoires…
La
malédiction du Bonitier KC prendra-t-elle un jour fin ?
(pour
ne pas faire durer plus longtemps le suspens, je vous l’assure, la réponse est bien OUI -> voir fin de article !)
Yanuca
Dans le lagon de Bequa, nous faisons une première escale sur la petite île de Yanuca. Débarquement immédiat le lendemain à terre pour se rendre au village de l’autre côté de
l’ile.
Dans
la tradition Fidjienne, Il est de coutume pour un étranger qui arrive dans un village
de présenter une offrande au grand chef. Cette offrande, appelée
« Sevusevu », prend la forme de racines de Kava, une plante qui
permet de produire une sorte de thé froid, également appelé Kava, énormément
consommé dans de nombreuses iles du Pacifique Sud.
Ce Sevusevu est une marque de respect au village qui s’accompagne généralement d’une cérémonie pour remercier et accueillir l’étranger au sein du village. Même si cette tradition perdure toujours aux Fiji ou l’on boit énormément de Kava, le côté cérémonial (hors des démonstrations pré-fabriquées pour touristes) a nettement perdu de sa vigueur notamment dans les villages proches de resorts touristiques...Voilà pour le moment culturel !
Ce Sevusevu est une marque de respect au village qui s’accompagne généralement d’une cérémonie pour remercier et accueillir l’étranger au sein du village. Même si cette tradition perdure toujours aux Fiji ou l’on boit énormément de Kava, le côté cérémonial (hors des démonstrations pré-fabriquées pour touristes) a nettement perdu de sa vigueur notamment dans les villages proches de resorts touristiques...Voilà pour le moment culturel !
Pour
notre premier Sevusevu, nous sommes reçus par le porte parole du chef. Accueil cordial. On nous explique gentiment que le chef ne vit pas au village mais dans une villa de
la capitale pour « s’occuper des intérêts du village ». Nous sommes ensuite invités à s'asseoir chez le Spokesman avec un ami à lui.
Nous lui offrons le Kava. Commence
une incantation mystérieuse en Fijien à l'adresse du petit paquet de poudre brune que nous lui avons remis.
Clap, Clap, deux tapes dans les mains et nous voilà officiellement autorisés à visiter le village,
cueillir des fruits des arbres, se baigner et nous promener dans l’île ! En deux minutes l'affaire est dans le sac.
L'expérience est intéressante et les gens qui nous ont reçus très sympathiques mais on s’attendait au moins à partager un peu de Kava avec eux ! Avec la bénédiction du village nous partons alors à l'assaut des sommets de l'ile.
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En haut de Yanuca |
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Vue sur l'île Bequa |
Pacific Harbour : shark dive
Fiji, on peut dire, est un sacré spot de plongée pour sa diversité des sites. Le nord, les coraux mous, les marteaux, les globicéphales, au sud, les requins bouledogues et tigres... Si peu!
Arthur étant mourant à ce moment là grâce au super temps qu'il fait dans le Pacifique Sud, j'ai plongé tout seul avec un début de maladie également!
Bon forcément ils ne se baladent pas naturellement autour d'un récif pour le plaisir des plongeurs. C'est à Beqa qu'est pratiqué le shark feeding. Bon si tu n'es pas un australien ou un américain, tu te poses pas mal de questions au sujet de cette activité de feeding d'animaux qui n'ont plus à chasser pour se nourrir, qui se sédentarisent et où la chaîne alimentaire est dérangée! En plus de ça ils te vendent une plongée "durable", car ils donnent des dollars aux pécheurs d'en face pour ne pas qu'il pèchent dans ces eaux là...
Bon ça passerait un peu mieux en plus si le club de plongée était bon! Holala ces australiens... et puis plonger à 20m avec une stab percée, devoir palmer pour rester faire son pallier à 6m car ils te surchargent en plombs pour rester au fond pendant le feeding...
Donc vous l'aurez compris, expérience en demi teinte. Il y a tout ce côté business assez voyant et difficile à supporter mais bon il faut dire que la plongée est assez hallucinante! Ca envoie de la grosse bête méchante! Au menu requins pointes blanches de récif (Albimarginatus), requins bouledogues, nourrices, citrons et gris (Longi)... A cela tu rajoutes des napoléons, des énormes mérous, des carangues grosse tête et toute la friture!!
Jamais vu de requins aussi gros quand même! Le bouledogue est vraiment impressionnant avec ses multiples nageoires dorsales et son corps très épais!
En images:
De Pacific Harbour à Malolo
Il est temps de filer à l'Est. Avec
un vent de 25/30 kts au portant dans une mer protégée de la houle, c'est plutôt une tâche facile. Kitty Cat s’envole
à plus de 8 - 9 nœuds. On doit même réduire de la toile en pleine nuit pour ne pas arriver de nuit dans le lagon. Vraiment trop rapides ces Sun Legend... Les 80 milles sont avalés de nuit en un peu plus de 12h
seulement.
Au
petit matin, nous découvrons Malolo qui est un peu le Disney land du Yatchie
avec un resort/marina proposant un service d’amarrage sur bouées et l’accès à ses installations à terre (douches, piscine, dive center…). Des touristes Australiens en pagaille, c’est beau, c’est propre, un peu trop peut être…
On
profite quand même généreusement de la belle piscine.
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Le 1er octobre, toute petite traversé de 2h au moteur pour rejoindre Port Denarau à Nadi. Le temps de siffler quelques tours avec des amis d'une après midi et Malo s’envole pour le Vanuatu (prochain article !) tandis que Charlotte et moi partons visiter quelques une des nombreuses iles bordant l’ouest des Fiji.
Mana
island
Cette
petite ile à 2h de de Kitty Cat de Nadi illustre bien le développement touristique
de la plupart des iles de l'archipel des Manucas à l’ouest des Fiji.
Au
nord, un resort grand luxe spécial Honey mooners disposant de son
ponton privé et séparé du reste de l’ile par un joli grillage. Au sud, un backpacker resort accolé à un
village dont la majeure partie de la population est employée par les deux hôtels
de l’ile.
Chaque
jour, c’est une grande valse des bateaux touristiques qui déversent leur flots de
touristes sur l’ile.
Nous
profitons une journée de cette petite ile le temps d’un match de rugby contre
des enfants de moins de 10 ans (il n’y pas de petites victoires... surtout quand il s’agit
de redorer le blason sportif de la France), d’une séance de coiffure, de mille parties de Fruit Ninja et de beaucoup de bronzette.
Waya dans les Yasawas
4
heures de moteur sur une mer d’huile plus tard et nous rejoignons, un peu plus
au nord, un groupe d’iles aux reliefs beaucoup plus montagneux appelés les Yasawas.
L’octopus
resort sur l’ile Waya, se présente comme un petit paradis : une belle
petite plage de sable fin, une mer translucide, un superbe spot
de snorkeling juste en face de la plage, un resto en bord de mer les pieds dans
le sable, une piscine, un billard. Le tout surmonté par une montagne imposante
et escarpée qui rappelle un peu le relief des iles marquises... on ne demande pas mieux !
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Un endroit idéal pour découvrir les joies de la plongée. Et la naissance d’une plongeuse c’est toujours un grand moment d’émotion, surtout quand ça commence dans les abysses d’une piscine de près de 2 800 mm de fond à la visibilité un peu douteuse !
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La suite du baptême en mer à quand même 12m de fond sera quand même légèrement plus intéressante !
Ascension du Mont Octopus
Au bout d'une nuit passée dans le joli mouillage en face du resort, un vent de SE 25/30 se lève et commence à soulever dans la baie une mer assez chaotique...Kitty Cat accroché à l'ancre dans 18m de fond commence à faire des bonds... Heureusement, à moins d'un quart d'heure, l'autre côté de l'ile se trouve un coin parfaitement abrité !
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Après une opération qui nous a donné quelques suées, nous nous retrouvons alors directement en face du village surplombé par le Mont Octopus. Le point de vue est plutôt sympa ! C'est le point le plus haut de l'île et on apprend qu'il est possible d'escalader jusqu'au plus haut du sommet !
La montagne étant classée domaine privé, nous prenons rendez vous dès notre arrivée pour effectuer la randonnée avec un groupe du resort. Et bien sûr le lendemain on loupe de peu le convoi "officiel" emmené par un guide du village....
Impossible de trouver le chemin du départ...On revient donc vers le village pour demander à
avoir un autre guide. Une
dame nous reçoit et quelques minutes plus tard revient avec un tout petit
enfant :
"This is our only guide... A little guide, but a good guide !!"
All
right ! Tant pis pour le travail des mineurs, ce sera donc Manau, 9 ans qui nous ouvrira le chemin jusqu’au sommet. On s'acquitte des droits de passage au "propriétaire" de la montagne et nous voilà partis.
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Manau et sa petite bouteille d'eau, peucheure... |
Accompagné de son fidèle compagnon canin Simba, Manau
gambade à l'aise pieds nus le long d'un sentier qui s’apparente par moments plus à de l’escalade qu’à une
simple randonnée !
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La haut, c'est la récompense. Un panorama a 360° très grisant à plus de 400m de haut !
Raie manta à Drawaqa
Toujours un peu plus au Nord, nous pénétrons un peu plus au coeur des Yasawas au milieu de petites îles paradisiaques séparées par des minces détroits.
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Après s'être trompé une première fois de mouillage, nous nous installons au Sud du passage entre l’ile Drawaqa et l’ile Naviti. C'est un lieu connu pour abriter une
population de grandes raies mantas qui viennent y engloutir le plancton à chaque marée haute.
Ca tombe bien car justement, peu après notre arrivée, c'est marée haute. Et pour notre première sur la zone on a de la chance : il n’y a que trois
personnes à l’eau ! L’excitation monte.
Vu
le fort courant dans la passe, il nous faut nous approcher au plus près de la
bête puis se jeter à l’eau direct en s’accrochant l’annexe au pied.
"Ok à mon signal on va à l’eau. Masque Ok. Palmes Ok. Allez on y va !!!"
Hé…
non ! Trop de précipitation dans la manœuvre de mise à l’eau auront eu
raison de cette pauvre gopro. 30m
de fond… aucune visibilité, 2 noeuds de courant… Voilà. L’affaire est pliée.De
toute façon on profite beaucoup mieux sans assistance photographique…Eh puis
elle aura eu une belle vie de Gopro quand même. RIP.
Pas
de photos donc. C’est dommage, elles étaient bien stylées ces immenses raies
manta !
Mais l'expérience est intense. Manifestement bien habituées à la présence de l’homme on peut s’approcher très près sans les effrayer pour nager/voler à leur côté. Des moments magiques !
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ca ressemblait à ça ! source: internet... |
Grisés par cette première expérience on y est retourné une deuxième fois mais là ça n’a pas été la même... On s’est retrouvés juste au moment où tous les resorts avaient décidé d’envoyer leurs touristes
voir les raies mantas.
Forcement, quand une pauvre raie est repérée, ça devient la pure folie.
Plus
d’une cinquantaine de personnes se jettent à l’eau en nageant frénétiquement
vers leur guide qui tente la main levée d’indiquer la présence de l’animal.
Et
là, c’est la guerre. On se croirait à l’ouverture des soldes…
Coup
de palme dans la gueule, coup de coude, de tuba, fourchette sous le masque, tout y passe
pour gagner sa place au 1er rang…
Mais
assez vite dame nature fait le tri… nager contre un courant de près de 4km/h ne pose pas trop de souci à une raie manta mais pour un touriste Australien qui
commence à peine à digérer son fish and chips du midi c’est une autre histoire…
peu de prétendants arriveront assez près de la zone pour voir un
morceau de raie…
Entre deux sessions de snorkeling avec les raies mantas, un peu de farniente ne fait jamais de mal...
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Voilà, après une petite semaine dans les iles à se la couler douce, il est temps de retourner à Nadi dans des conditions de vent qui malheureusement ne nous permettent pas de naviguer à la voile...
Qu'à cela ne tienne le Bonitier avancera au moteur et...
pêchera au moteur !!! Hé oui c'est la fin de grande période de malédiction !! Une belle bonite qui conclut en beauté cette période de croisière Fidjienne !!
Après ces bon moments de croisière aux Fiji, retour à Nadi pour un stand by prolongé en attendant le départ pour la NZ !! Allez, on y est presque !!!
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On a représenté la France...hahaha |
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