Follow The Legend: Step 4 : Lanzarote -> Lanzarote ... Mis à jour

Vous l’aviez peut être remarqué sur le tracking mais c’est ce qu’on appelle un beau demi-tour accompagné d’un beau changement de programme…

ESCALE TECHNIQUE

Nous sommes donc partis le Vendredi 21 Novembre, la fleur au fusil de la marina d’Arrecife. Au programme, pétole au début jusqu’au soir, puis 15-20 nœuds d’ouest pendant 1 jour pour récupérer du Nord après avoir passé Fuertaventura. Puis descente sur le Cap vert avec un vent pour une fois dans le bon sens puisque plein Nord.

Mon Œil ! Œil !

Et bien entre ces deux îles de Gran Canaria et Fuertaventura nous avons trouvé notre deuxième Gascogne… Pour faire simple je pourrai vous renvoyer vers le poste de la tempête de Gascogne, mais ce « Gascogne 2.0 » avait quand même son petit lot de moments insolites !

Nous avons donc bien eu la pétole annoncée du début pour finir la journée de Vendredi avec un vent établi à 15 nœuds d’Ouest. Révolution dans les quarts, nous décidons de mettre en place un nouveau système avec des quarts/bannettes de 4h, 3h, 3h, 4h.

Premier quart pour bibi (Zorei pour les intimes, ou les fans de boîtes de nuit…), tout commence bien, le bateau avance bien mais déjà on est plus sur du 20 nœuds établis que 15. Bateau bien réglé mais je reste bien éveillé car tout cela rappelle quelque chose quand même. Allez c’est reparti… sauf que cette fois nous ne sommes que deux. Les grains au large descendant de nuages très sombres commencent à pointer le bout de leur nez. Et sous les grains, c’est « Paf pastèque ».

25, 30, 35, 40, 45 nds (rafale)… Ok. Tu veux jouer à ça. Mûrs de notre dernière cartouche, tout se passe bien. Le bateau est stable, le génois reste bien dans son enrouleur, tout comme la GV. A la différence du Gascogne, la mer n’est pas très formée encore, donc le bateau ne se couche que très rarement.

50 nds (rafale)… Ok poto, think it is time to come on deck !! There is some « Grabouge » here Hubert ! Nous sommes tous les deux sur le pont. Arthur à la barre. En fuite, nous nous dirigions un peu trop vers la Terre de Fuertaventura, nous essayons alors de reprendre une allure de près pour s’écarter.

Et là j’en profite pour aller voir sous les planchers, là on nous avions un peu d’eau qui rentrait auparavant.

Œil géant!

Houlala, là c’est pas bon, seau, éponge en main, je commence à vider les fonds du bateau mais ils se remplissent en même temps ! Un brin paniqué je crois à la grosse voie d’eau !! Finalement j’arrive à éponger plus vite que ca ne remplit. Une fois les fonds « secs » (haha blague), je constate que l’eau vient toujours du même endroit, sous la cabine arrière babord. L’eau continue à remplir un compartiment et là bien sûr… les fameuses emmerdes en escadrille de Martin…

…le « Grand Classique », la GV se déroule entièrement, plus assez de bout au niveau du piano, opération au pied de mât nécessaire. Arthur est à la barre et moi en T Shirt au fond du bateau. C’est parti pour régler le pb au pied du mât. Tiens l’air est humide par ici ! un régal… Si je retrouve l ‘ « ingénieur » qui a pondu le système d’enrouleur de GV sur ce bateau, on aura une plaisante discussion.

Une fois la GV réglée, et deux trois barres Grany ingérées pour éviter l’hypo, nous nous préoccupons de cette entrée d’eau.

- M : Poto il faut qu’on discute là

- A : Ok on rentre

- M : Yes, go à Las Palmas

- A : C’est chaud à tenir ce cap et on reste Tribord Amure (Amure selon laquelle on remplit le bateau d’eau)

- M : Ok, on rentre à Lanzarote

- A : Ils vont se marrer sur le tracking !!

Nous rebroussons chemin, et les vents nous aident pour une fois car nous arrivons à gagner Lanzarote Babord Amure en suivant ce cap !

3h, je pars en bannette, Arthur barrera jusqu’à 5h, à se faire brasser et tremper jusqu’aux os ! Space mountain…

5h back on deck !

- M (la tête sortant de la descente, les yeux encore collés): ca a mollit là, non ?

- A (me prenant pour un fou sans doute) : Euh, comment dire, 40 noeuds établis, donc non.

- M : J’essaye de positiver…haha

Je reprends la barre, et là c’est l’apothéose !! Nous avons enfin connu toute l’échelle de Beaufort… 50, 55 nœuds…

65,8 nœuds dans une rafale… Gascogne you’re over !

Barres de Grany à l’eau…

Le jour se lève enfin, avec son réconfort habituel et 4 heures après nous sommes à la marina de Rubicon.

Désormais, il ne nous reste plus qu’à trouver puis réparer cette fuite, ranger le bateau, faire les autres réparations secondaires, et reprendre la mer. Si cela s’éternise, l’idée de rejoindre la Martinique depuis les Canaries est soulevée. Je ne développerai pas l’état de la cabine avant dans ce post. Je crois qu’on va mettre un scellé et ne jamais y retourner.

To be continued…

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23/11/2014

Une fois bien reposés, allez on va la trouver cette fuite!
Beaucoup de choses seront retirées, le grand bazard!!! Les planchers, les moquettes, les portes, on fera même un tour sous la coque pour checker le joint de quille.

Diagnostic: le joint de la liaison coque pont serait en question. Pour faire simple, quand il y a beaucoup de mer, la coque en plastique du bateau a tendance à se déformer. La liaison entre la coque (souple) et le pont (rigide) est assurée par un joint Sika qui assure l'étanchéité. Ce joint a sans doute l'âge du bateau et s'est pas mal asséché, ce qui laisse à certains endroit passer l'eau de mer.

Objectif, refaire ce joint tout autour du bateau.