Step 15-1 : Marquises Hiva'oa

Nous sommes arrivés depuis deux jours et c'est le week end du 8 mai ! Pour l'occasion, ce soir c'est kermesse au village !

Et ça donne quelques idées ! La guitare est de sortie (si c'est la première fois qu'elle apparait sur le blog ne nous étonnons pas c'est également la première fois qu'elle ressort depuis la transat !)

Petit arrêt classique au cimetière d'Atuona pour se recueillir sur la tombe de Jacques Brel...

... qui jouit d'un vue plutôt agréable 

Et de celle Gauguin qui n'est pas mal placée non plus !

A quelques kilomètres d'Atuona, petite escapade bucolique dans le beau village de Taaoa pour découvrir les traces d'un des plus étendue site archéologique (paepae) Marquisien !

Quelques millénaires auparavant ce magnifique paepae ci dessous abritait l'une des plus grande communauté de l'île. De là haut, nos ancêtres Marquisiens nous contemplent.

Paepae de Taaoa

Eglise de Taaoa

Plage de Taaoa

Le copra de la noix de coco servant dans la fabrication de l'huile de monoï

Chasse à la chevrette avec pikachu

Rallye jusqu'à Puamau au Nord Est de l'ile

Après quelques jours passés à Atuona et ses environs, il est temps de partir explorer les terres à bord de notre beau 4x4 Jurassique parc.

Sur la route de Puamau à la recherche du Tiki souriant en mode Indiana Jones

Et le voilà :

Le TIKI à lunette ou TIKI Souriant

les chevaux sauvages

la coulée de lave

Nouveau Paepae (site archéo) à Puamou (moins grand mais très riche en Tiki) 

Le GrrrrrrAAAANNND TIKI (le plus grand Tiki de la polynésie !)

Le TIKI superman

Sur le chemin nous faisons la rencontre de Séverin, un marquisien fort sympathique, qui en nous voyant nous interroger sur la nature des fruits tropicaux du site archéologique, nous invite chez lui pour nous offrir "quelques fruits"...

Séverin et son frère Damien

Une trentaine de pamplemousses, deux trois bananes, et une dizaine de corossols, témoignage de la générosité Marquisienne

Mais leur générosité ne s'arrête pas là ! Nous sommes invités deux jours plus tard à chasser avec eux le cochon sauvage !!

Notre maison pour la nuit à Puamou, aérée, protégée de la pluie, avec table et électricité : que demande le peuple

Nous voilà donc de retour quelques jours plus tard à Puamou pour une chasse au cochon sauvage, Marquisian style !

Tequila, un cheval un poil capricieux

Vue sur Puamou en haut de la vallée

le campement

Nous arrivons au camp après 5h bonnes heures de marche (dont une partie à cheval quand même) avec un petit « incident » à noter : sortie de piste suivie de quelques tonneaux pour Séverin sur son cheval qui s’en tire chanceux avec une seul dent cassé et un léger mal au cou... 

Le cheval lui se relève sans broncher et Damien rigole comme si de rien était !!

Le temps d'avaler un bon riz au « corned beef » avec en entrée un petit maquereaux au citron et nous voilà de nuit sur la piste du cochon sauvage. 

Chacun muni d’un fusil automatique, nous avançons dans l'obscurité totale, face au vent, l’ouïe attentive et l’œil alerte. Nous guettons chaque soubresauts et grognements de la bête. Nos pas sont légers, nos mouvements furtifs, la proie n’a aucune chance...

...Bon OK...on est resté planqués quelques dizaines de mètres en retrait de Damien qui fusil à l’épaule était véritablement en charge de la chasse ! Nous ? Bah on attend peinard avec Séverin comme guide, debout ou assis, sans rien dire jusqu’à ce que tout à coup....

BING : la décharge ! Un coup de fusil résonne dans la vallée.

Suspens : Damien a-t-il fait briller les cailloux ou a t il atteint sa cible ?

Séverin nous fait signe de le suivre. Au bout de quelques minutes à courir sur les pentes boueuses de la forêt, on les entend enfin échanger quelques mots en dialecte Marquisien. Des traces de sang apparaissent sur le chemin… L’animal est touché. 

Après avoir grillés les poils de la bête au feu de palmes de cocotiers, on assiste à un instructif cours de boucherie et d'anatomie porcine ! (nous avons les vidéos en mode Blair Witch Project pour les amateurs)

Une prise nous suffit ! Nous rentrons au camp pour une bonne nuit en forêt sur des confortables sacs de copra avec quand même un bon sac de couchage ! Damien et Séverin eux vont faire sans et dorment seulement en T-shirt sur les sacs de copra . Il nous avoueront que la nuit était fraiche !

Le lendemain on croise d'autre chasseurs, c'est l'occasion pour partager nos trophées !

Les vrais chasseurs

Partir à la chasse au cochon sauvage avec de la fièvre ça fatigue un peu !!

Retour au bercail de jour cette fois ci avec quelques panoramas plutôt intéressants !

Nous rentrons au bateau avec un beau jambon offert par Damien et Séverin (ils voulaient nous offrir la moitié de la bête chassée mais ça faisait un peu beaucoup pour deux!). 

Malheureusement, sans frigo et sans grande volonté de cuire pendant 4h/5h cette bonne cuissaye, nous décidons deux jours plus tard (oui au bout de deux jours à prendre l'air la viande à "quelques" odeurs...) de donner ce beau morceau de barbac à notre voisin Tasmanien juste avant de lever l'ancre pour notre prochaine destination : l'île de Fatu Hiva.

Pour la petite anecdote, nous re-croisons deux semaines plus tard sur l'île de Nuku Hiva le couple de Tasmanien qui nous avoue avoir un peu souffert à cuire la viande (plusieurs cuissons en bouillon de plusieurs heures pour enlever l'odeur et pour ramollir la viande qui était dur comme une semelle...)

On s'interroge... Ils n'ont pas trop l'air malade, ni de nous en vouloir a mort. Et enfin ils nous avouent : "We kept it in the freezer since we cooked it! Do you guys want to join us tonight for dinner ? We'll eat your pig!

- Well... you know... we are veggies..."

Hé bien, on a relevé le défi ! Certes avec un poil d'appréhension...

Mais au final, cuisiné au bouillon avec plein de délicieux légumes, le résultat était vraiment bon ! On les remercie d'avoir pris tant de temps pour cuisiner "copain" avec tant d'amour !

Si on résume, ce cochon, on ne l'aura pas vraiment chassé, pas vraiment découpé, pas vraiment cuisiné non plus mais qu'est ce qu'on l'a bien mangé !!!